Depuis sa cellule de Scheveningen, Laurent Gbagbo a vraiment été meurtri en apprenant le décès d’Aboudrahamane Sangaré, samedi dernier. En tout cas, c’est ce qu’affirme son co-détenu, Charles Blé Goudé.
Ce dernier a publié un communiqué dans lequel il raconte comment ils ont accueilli la nouvelle.
« Le samedi 03 novembre 2018, le Président Laurent Gbagbo, me demande d’arrêter ce que je faisais ce matin-là pour le suivre dans sa cellule. Sans hésiter, je m’exécute. Le président qui avait une mine très grave, la gorge nouée, me dit : « Gbapê, assieds-toi, soyons forts ! On vient de m’annoncer le décès de mon frère, Sangaré » ».
Blé Goudé a affirmé qu’il s’était figé devant Laurent Gbagbo sans dire un mot.
Le ministre de Laurent Gbagbo avoue : « Moi, j’ai perdu un doyen et j’ai mal ! Mais le président lui, au-delà du compagnon de lutte, vient de perdre son ami, son frère que sa mère ne lui a pas donné. Je le sais, il a mal, très mal même. Que faire ? Que dire ? Il y a des douleurs qu’aucun mot ne peut apaiser, c’est le cas de celle que le président vit en ce moment. Nous parvenons tout de même à puiser au fond de nous-mêmes pour nous consoler ».
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Le président du COJEP considère que la Côte d’Ivoire vient de perdre un digne fils, symbole de droiture, avec le décès de Sangaré.