Dans la soirée du mardi dernier, la Cour des comptes a rendu son rapport sur la gestion de la présidence de la République. Et Brigitte Macron a eu droit à tout un chapitre dans ce rapport.
Plus de transparence, c’était la promesse de l’Élysée concernant l’activité de la première Dame et la présidence a même demandé à la Cour des comptes de publier un « rapport spécifique » sur Brigitte Macron. Mais dans leur rapport publié mardi dernier, les membres de la Cour ont jugé préférable d’ajouter simplement un chapitre au rapport annuel sur « les comptes et la gestion des services de la présidence de la République ». Ce petit chapitre a tout de même a le mérite d’avoir donné quelques informations sur le fonctionnement du staff de la première Dame.
L’Élysée a pris les choses en main. En août 2017, la présidence avait décidé de publier les déplacements de la première Dame, uniquement à postériori, suite à la publication d’une charte. Alors, le dernier compte-rendu de la présidence a informé l’opinion publique sur une entrevue entre Brigitte Macron et Jean Pisani-Ferry, un économiste proche du chef de l’État qui n’a cependant pas cessé de critiquer la politique du président Macron. Dans le rapport de la Cour des comptes, on peut lire que la première Dame ne se déplace presque jamais seule. « Mis à part son rôle de représentation auprès du président de la République, en août 2017, madame la première Dame s’est déplacé 5 fois en métropole, hors d’Île-de-France. Elle s’est déplacée 3 fois en train, 1 fois en voiture et 1 fois en avion », indique le rapport.
Aussi, les magistrats ont sommé les dépenses annuelles concernant les services associés à Brigitte Macron. Un directeur de cabinet, un chef de cabinet et deux assistantes coûtent 278 750 euros, soit 182 848 013 FCFA. « Selon l’Élysée, le directeur du cabinet, le chef du cabinet et une assistante exécutent les 2/3 de leurs activités là et la seconde assistante, ce temps y travaille à mi-temps », précise la Cour. Dans le rapport, il n’a pas été fait mention des coûts de sécurité : « La protection de madame Macron est comprise dans les missions ordinaires du GSPR et ses coûts ne peuvent être isolés en tant que telle ».
La cours a aussi précisé que le courrier aussi est un poste de dépense important. En fait, 13 000 lettres ont été envoyées à la première Dame et 6 voire, 7 agents du service de la correspondance présidentielle ont dû s’en occuper. En dehors de « l’aile Madame », 6 bureaux s’occupent de la première Dame et elle a à sa disposition 2 voitures : « Une pour elle et une voiture pour les agents du GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République) ».
« Pas de budget de représentation » !
La Cour a fait savoir : « La coiffeuse-maquilleuse de la Présidence s’occupe de Brigitte Macron pour ses activités publiques et officielles, mais elle n’a pas de budget de représentation ». Il y avait eu une polémique autour du coût de cette coiffeuse-maquilleuse durant l’été 2017. Dans le rapport du mardi, il est mentionné que « les services de maquilleuse et de coiffeur pour le compte de la présidence de la République sont rémunérés avec un forfait mensuel de 5 200 euros, soit 3 411 000 FCFA TTC, comme l’indique une convention passer avec une seule et même personne en mai 2017. Les services doivent être rendus à l’Élysée et pendant les voyages. Cette convention dure 1 an et est renouvelable par tacite reconduction ». Pour finir, la Cour a parlé des vêtements de la première Dame : « Il a été confirmé que la personne chargée de choisir les vêtements qu’elle prête pour les manifestations et les déplacements officiels ne reçoit aucune rémunération de la part de l’Élysée ».
Pour faire une petite comparaison, en 2014, la Cour des comptes avait mentionné que pour l’exercice 2013, l’activité de Valérie Trierweiler avait coûté 396 900 euros, soit 260 349 000 FCFA pour cinq collaborateurs directs, au trésor public français.
