C’est juste une blague qui provoque d’énormes remous au Cameroun. Ce dimanche, Jeune Afrique a posté un article rapportant un faux entretien avec Samuel Eto’o.
Dans la mise en scène, Jeune Afrique a rapporté que le joueur camerounais avait l’intension de se présenter pour les élections présidentielles dans son pays en octobre prochain. Mais l’ex-star de Barcelone n’a pas trouvé cette farce très drôle. Il menace de traîner le magazine devant la justice.
Samuel Eto’o a exigé que Jeune Afrique, auteur de la blague et France 24 qui l’a relayée publient un démenti le plus tôt possible. Il a adressé son droit de réponse aux deux journaux via Facebook.
Pour le Camerounais, ce faux entretien entacherait son honneur et contiendrait plusieurs informations malsaines. Il faisait allusion à la phrase suivante par exemple : « Je rêve de la présidence comme Jules César rêvait de Rome ».
Pour la star, les journalistes ont essayé de tirer profit de la récente élection de George Weah au Liberia et de sa propre influence pour créer le buzz.
Un canular « malsain »
Eto’o a affirmé qu’il s’agissait d’un canular malsain tout autant dans le fond que sur la forme. « Étant citoyen camerounais, je voue un profond respect aux institutions de mon pays et aux acteurs publics qui gèrent ces institutions » a-t-il écrit avant de continuer : « L’élection présidentielle dans mon pays est trop importante pour que l’on s’amuse à en parler comme une blague ».
Ce qui est encore pire aux yeux du Camerounais, c’est la façon dont le problème de la crise anglophone a été abordé. Dans le faux article, Jeune Afrique a posé la question suivante : « Quelle solution avez-vous en tête en ce qui concerne la crise anglophone » ? Voici la réponse proposée : « J’ai vécu à Londres durant une année pendant que je jouais pour Chelsea. Après avoir joué avec John Terry, ce ne sont pas quelques hommes armées avec des idées séparatistes qui pourraient me faire peur ». Ces propos ne sont pas du tout du goût de Samuel Eto’o. Pour rappel, le joueur a signalé que ce problème causait la mort et la désolation dans son pays.
Jeune Afrique a ensuite pris soin de préciser qu’il s’agissait d’une blague. Cette fausse interview a tout de même fait sortir le joueur de son gond. Sur la toile, les avis divergent : certains pensent que c’est une mauvaise farce, pour d’autres, c’est un bon poisson d’avril.
