Lisa Brennan-Jobs, l’une des filles du cofondateur d’Apple, Steve Jobs, a donné des détails sans précédent sur sa relation difficile avec son défunt père, dans son nouveau mémoire, Small Fry.
Lisa est née en 1978 après que Jobs ait eu une relation de cinq ans avec sa mère Chrisann Brennan, relation qui a pris fin quand elle était tombée enceinte.
Dans son nouveau livre, Small Fry, qui sortira le 4 septembre prochain, Lisa révèle comment son célèbre père s’est une fois montré méchant avec elle, en lui disant : « Tu n’auras rien du tout », quand elle avait demandé à avoir sa Porsche quand il ne l’utiliserait plus.
Jobs lui avait dit : « Tu n’auras rien, tu comprends » ?
Elle a également révélé que pendant les derniers jours de son père mourant de cancer, il lui avait dit qu’elle sentait « comme les toilettes ». Elle a dit qu’il lui avait craché dessus quand il avait senti la brume de visage Rose qu’elle portait.
Lisa a dit que son père avait parlé « d’une manière si aigre et blessante » et qu’il lui avait dit un jour : « Je suis l’une des personnes les plus importantes que tu n’auras jamais connues ».
Lisa avait une relation difficile avec son père. Elle a dit que pour son père, son existence même était une déception et une source de honte. Elle a dit que pour son père, elle était une « tache dans l’histoire d’une ascension spectaculaire, car notre histoire ne correspondait pas au récit de grandeur et de vertu qu’il aurait voulu pour lui ».
Elle a écrit : « Mon existence a gâché sa vie. Pour moi, c’était le contraire : plus j’étais proche de lui, moins je ressentais de honte. Il faisait partie du monde et il m’aurait projeté dans la lumière ».
Lorsque la mère de Lisa, Chrisann Brennan, était tombée enceinte, Jobs avait nié être le père de Lisa, même s’il y avait eu un test de paternité. Jobs a même prétendu qu’il était « stérile », mais a ensuite eu trois enfants avec sa femme Laurene Powell.
Chrisann a subvenu à ses propres besoins et à ceux de Lisa en travaillant comme femme de ménage, serveuse et baby-sitter dans une église. Jobs s’est finalement réconcilié avec Lisa et s’est excusé quand elle avait neuf ans, mais les blessures dues à son comportement n’ont jamais vraiment guéri et les deux ont eu une relation difficile et tendue.
Au cours d’une visite dans la maison de son père, Lisa a eu le courage de lui demander sa Porsche en disant : « Puis-je l’avoir quand tu auras fini avec » ?
Et il a répondu : « Absolument pas » !
Elle a poursuivi : « Je souhaitais pouvoir la reprendre. Nous nous sommes arrêtés à la maison et il a éteint le moteur. Avant que je ne sorte de la voiture, il s’est tourné vers moi et a dit : « Tu comprends ? Rien ! Tu n’auras rien ».
Parlait-il de la voiture, ou d’autre chose, plus important ? Je ne savais pas. Sa voix me faisait mal dans ma poitrine. La lumière était sobre dans la voiture, une lumière blanche sur le toit s’était allumée quand la voiture s’est éteinte. Autour de nous, régnaient les ténèbres. J’avais fait une terrible erreur et il avait pris du recul ».
Décrivant une de ses dernières visites rendues à son père, trois mois avant sa mort, Lisa a écrit qu’il s’était endormi et qu’elle avait fait le tour de la maison en se disant qu’elle « avait renoncé à la possibilité d’une grande réconciliation ». Avant de dire au revoir elle était allée à la salle de bain où elle avait trouvé la brume de visage rose qu’elle a pulvérisée sur elle. Ensuite, elle est allée voir son père et lui a dit : « À bientôt » !
Pendant qu’elle se retirait, son père l’a appelée : « Lise » ?
Elle a répondu : « Ouais » ?
Et il a dit : « Tu sens les toilettes ».
Lisa n’est pas la seule à raconter une histoire acerbe à propos de Steve Jobs. En 2013, deux ans après la mort de Jobs, la mère de Lisa, Chrisann a publié son mémoire intitulé : « La morsure dans la pomme : un mémoire de ma vie avec Steve Jobs ».
Dans le livre, elle a affirmé que le succès avait transformé Jobs en un « démon » et qu’elle était devenue « l’objet de sa cruauté ».
Chrisann n’était pas la seule femme affectée par le comportement de Jobs. Tina Redse, la première femme que Jobs a aimée, a déclaré que Jobs était un cas classique de quelqu’un souffrant du trouble de la personnalité narcissique. À un moment donné, elle avait écrit : « La négligence est une forme de violence », dans le couloir de leur chambre à cause de son attitude envers elle.
Jobs avait également enragé son épouse Laurene Powell en la demandant en mariage et en ne disant plus rien à propos pendant des mois. Ce n’est que lorsqu’elle a déménagé qu’il lui a acheté une bague.
Dans une interview, Walter Isaacson, auteur de la biographie officielle de Jobs, a déclaré : « Il n’est pas chaleureux. Il était très irritable et très fragile. Il pouvait être très, très méchant avec les gens parfois ».
