Simone Gbagbo, ex-première Dame de Côte d’Ivoire condamnée à 20 ans de prison pour son rôle dans les violences qui ont suivi les élections de 2010 où plus de 3 000 personnes sont mortes, a été amnistiée par le président Alassane Ouattara pour promouvoir la réconciliation et la paix dans le pays.
Son mari, Laurent Gbagbo, est jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, alors que Mme Gbagbo fait partie des 800 personnes graciées par le président Alassane Ouattara.
S’exprimant sur les antennes de la télévision d’État, le président a déclaré que grâce à cette amnistie, il souhaitait « instaurer la paix et une véritable réconciliation ». La violence de 2010 en Côte d’Ivoire, le plus grand producteur mondial de cacao, a été déclenchée par le refus de M. Gbagbo d’accepter sa défaite au second tour de l’élection présidentielle contre M. Ouattara.
M. et Mme Gbagbo avaient été arrêtés en 2011 après que des troupes eurent pris d’assaut un bunker où ils s’étaient réfugiés dans la ville principale, Abidjan. L’ancienne première Dame a été accusée de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État », en perturbant l’ordre public et en organisant des groupes armés.
Elle a également été accusée de crimes contre l’humanité, mais a été acquittée lors d’un procès en 2017. Cet acquittement a depuis été annulé.