En Ouganda, pas moins de 31 000 femmes exigent d’être payées avant tout rapport sexuel avec leurs maris.
En fait, elles soutiennent que si les hommes ne veulent pas jouer correctement leurs rôles, ils n’y auraient donc plus de sexe gratuit pour eux.
Cette décision fait suite à un constat qu’elles ont fait : les hommes réservent une grosse part de leurs gains pour boire de l’alcool, au lieu de dépenser cet argent sur leurs épouses et leurs familles.
Le média ougandais The New Vision a précisé qu’au début, ce n’était que des cas isolés dans la capitale Kampala, mais est maintenant devenu un phénomène national.
Ce quotidien a aussi souligné que 150 femmes n’étaient plus prêtes à laisser leurs hommes avoir des rapports sexuels gratuitement avec elles, déjà en 2015.
La secrétaire de Mothers Union qui est une organisation anglicane qui s’est installée en Ouganda il y a plus d’un siècle, Ruth Nalugwa a confirmé que les femmes ougandaises avaient le soutien de plusieurs organisations féminines et de défense des droits dans le pays.
Tina Musuya, militante des droits des femmes et directrice exécutive du Centre de prévention de la violence domestique (CEDOVIP) a déclaré : « Si les hommes ne jouent plus leur rôle et que c’est la seule façon pour les femmes de leur prendre de l’argent pour gérer les dépenses de la maison, alors il faut les laisser faire ».
Mais pour les organisations religieuses et le gouvernement, ce mouvement est une vraie « injustice » et une réelle « aberration ».
Le révérend père Simon Lokodo, ministre ougandais de l’Éthique et de l’Intégrité a dit : « L’homme a le droit d’avoir des rapports sexuels avec sa femme.
Ce serait très injuste de lui refuser ce droit. Qu’est-ce qui peut justifier le fait que les femmes réclament de l’argent à leurs époux pour du sexe ? Cela dénote d’une déchéance morale profonde ».
