Les autorités étaient à ses trousses depuis qu’il s’était évadé, le 1er juillet, via hélicoptère d’une prison de Seine-et-Marne. Lundi dernier, la police a mis la main sur un de ses anciens complices à Sarcelles.
Depuis qu’il s’est évadé d’une façon digne d’Hollywood, de la prison de Réau en Seine-et-Marne, il s’est évanoui dans la nature. Mardi 24 juillet 2018, on l’a aperçu dans une voiture qui a ensuite été retrouvée sans passager dans un parking et il y avait des explosifs dedans, selon la police.
« On l’a repéré ». Voilà l’info qu’à confié une source en précisant que le mardi à 16h30, l’un des deux occupants de la voiture avait évité un contrôle de la gendarmerie, près d’une station-service de la commune voisine de Piscop, sans toutefois donner plus de précisions. Une autre source a parlé « d’images et de témoignages ». La source a précisé que la police avait déployé un « important dispositif de recherche » pour quadriller la zone.
Dans l’après-midi du mardi, les gendarmes ont pris un véhicule en chasse, les policiers les ont ensuite rejoints, mais ledit véhicule a foncé dans le parking souterrain du centre commercial et ses deux passagers ont pu prendre la clé des champs en laissant à l’intérieur de la voiture : « Six pains de plastic et jeu de fausses plaques d’immatriculation », a informé la police.
La police a mobilisé des centaines d’hommes !
Immédiatement, la police a délimité un périmètre de sécurité et fait évacuer le centre commercial pour entreprendre des opérations de déminage. Mercredi, les autorités ont fait analyser les empreintes et les ADN récupérés dans la voiture, et Redoine a formellement été identifié.
La police judiciaire présente Redoine Faïd, qui ne connaît que trop bien la cavale, une « personne dangereuse ». Depuis qu’il a réussi à s’enfuir de la prison de Réau, pas moins de 100 policiers spécialisés de la police judiciaire s’occupent exclusivement de ce multirécidiviste qui avait déjà réussi une évasion de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant de se faire arrêter 6 mois plus tard dans la banlieue parisienne.
Le parquet de Paris a confié au média Le Monde, sans pour autant commenter les informations du jour : « Après la découverte de ce véhicule hier à Sarcelles, le parquet de Pontoise s’est dessaisi de l’affaire pour transférer le dossier à la Juridiction Interrégionale Spécialisée (JIRS) de Paris, compétente en matière de grande criminalité organisée ».
Le parquet a poursuivi en précisant que l’enquête va se poursuivre en flagrance, confiée à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) des chefs de refus d’obtempérer, de transport d’explosifs en réunion et d’association de malfaiteurs formée dans le but de perpétrer des crimes ou des délits punissables de 10 ans de prison.
Un ancien complice a été arrêté dans l’Oise !
Olivier Garnier, l’un des 7 autres individus condamnés avec Redoine Faïd suite à un braquage raté dans lequel une policière municipale avait trouvé la mort en 2010, a été arrêté dans l’Oise, à une trentaine de kilomètres de Sarcelles et placé en détention, lundi dernier.
Le parquet de Senlis a confié à l’AFP : « Lundi après-midi, cet individu de 38 ans s’est fait arrêter en fin d’après-midi à Villers-Saint-Paul lors d’un contrôle routier. La cours d’assises de Paris l’avait condamné en appel à six ans de réclusion en avril. On le recherchait pour qu’il purge sa peine ». Ceci vient confirmer une information du Parisien.
2 900 policiers et gendarmes déployés !
Seulement quelques minutes ont suffi à Redoine Faïd pour s’échapper à nouveau d’une prison française, le 1er juillet 2018. Un commando armé, quelque temps auparavant pris en otage un pilote d’hélico qui a dû les aider pour l’évasion. Deux hommes cagoulés et portant des brassards de police, armés de fusils d’assaut de type kalachnikov et de disqueuses, étaient descendus de l’hélico qui était au-dessus de la cour d’honneur de la prison de Réau, près de Melun. Ils ont d’abord scié plusieurs portes et envoyé des fumigènes avant de récupérer leur ami criminel qui était au parloir de la prison.
Les autorités avaient déployé pas moins de 2 900 policiers et gendarmes pour traquer le braqueur, à travers cette évasion a fait douter les Français en ce qui concerne la sécurité au niveau des centres pénitentiaires.
Le 2 juillet, jour après l’évasion spectaculaire, les autorités ont retrouvé une Renault Kangoo blanche siglée Enedis dans l’Oise. Elles pensent que ce véhicule a été le dernier utilisé par Redoine et sa bande au cours du premier jour de la cavale. Une source proche de l’enquête a précisé que Redoine « maîtrisait parfaitement le département de l’Oise », vu qu’il en est originaire.
Les policiers avaient retrouvé un sac qu’ils avaient supposé être la propriété du commando qui avait aidé Redoine à s’échapper, le 10 juillet. Dans le sac, il y avait des armes longues, des cagoules et une disqueuse.
Nicole Belloubet, ministre de la Justice, était attendue mardi dernier pour faire le rapport des résultats de l’inspection administrative sur cette évasion à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Avec l’affaire Benalla qui occupe tout le monde, la présentation de ce rapport a été reportée.
