Pays d’Afrique au plus grand nombre d’habitants, 170 millions, le Nigeria enregistre un taux de chômage record : 45% des diplômés sont sans travail. Environ 50 millions de Nigérians sont affectés par le chômage, une situation grave qui a conduit plusieurs filles à la prostitution.
Suite à l’incapacité des dirigeants à remettre l’économie sur pied, il y a eu la naissance de certaines initiatives citoyennes dont une spécialement qui a beaucoup fait parler. Il s’agit de celle de Sandra Aguebor, une garagiste qui s’occupe de la formation des femmes en mécaniques. Sandra a le désir de finir avec l’illusion du paradis européen, qui amène plusieurs filles du Nigeria à se faire piégées par les réseaux de prostitution internationaux. À Lagos, elle ouvre un centre qui assure la formation des femmes en ce qui concerne la mécanique : la Lady Mechanic Initiative, un centre qui aujourd’hui est perçu comme un exemple de réussite d’entrepreneuriat social au Nigeria. D’après Sandra Aguebor, c’est une chance pour ces femmes « D’échapper aux malheurs de la prostitution ».
Un véritable amour pour la mécanique
Depuis toute petite, elle a toujours été attirée par la réparation. Au cours de son interview avec la BBC, Sandra Aguebor n’a pas hésité a montré sa passion pour ce qui deviendra plus tard son métier de prédilection :
j’ai eu un songe où Dieu me faisait comprendre : “Sandra, je veux que tu deviennes mécanicienne“. J’ai répondu que cela n’était pas possible, mais il a répondu : ”Tu en es capable“. J’ai fait part de mon rêve à mon père. Il m’a dit : “Retourne au lit. Cela est un cauchemar et non un rêve“. À confié Sandra.
Dans beaucoup de pays, et même au Nigeria, la mécanique est une affaire d’homme :
Elle a raconté que pratiquer un travail d’homme était polémique, et qu’elle a été mise de côté. Mais toutes ces dissuasions ont été ma force.
Mais ceci ne l’a pas pour autant empêchée de s’impliquer dans ce travail. Elle a commencé à 14 ans en se mettant au bord des routes de la capitale nigériane avec une toile tendue sur des piquets pour venir en aide aux automobilistes.
La première mécanicienne nigériane
À Lagos le commerce des vielles voitures d’occasion est grandissant et il y a plusieurs pannes. Et lorsque le véhicule ne se met plus en marche, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme aux commandes, le plus important est qu’il soit fonctionnel. Sandra a su profiter de cet avantage, et grâce à sa détermination, la jeune femme a réussi à mettre sur pied son premier garage tout neuf. À cet instant, elle était au Nigeria la première femme mécanicienne. Dans le même temps, elle a obtenu un diplôme d’ingénieur, et elle a obtenu le respect de la gent masculine.
Aider ses compatriotes
Sandra ne s’est pas limitée à cette première réussite. Elle a souhaité partager sa réussite avec les autres femmes :
Si j’y suis arrivée, alors d’autres le peuvent également, a-t-elle commenté
Et elle s’est exécutée : plutôt que d’engager des hommes, la mécanicienne a fait appel aux femmes de Lagos qui se retrouvaient en situation compliquée : prostituées, orphelines et filles de rues, réfugiés, veuves, ex détenues… En seulement quelques années, il y avait plus de 700 femmes mécaniciennes sous son parrainage.
