Sarah Opendi, ministre de la santé de l’Ouganda, a fait un saut dans le centre hospitalier Naguru de la capitale du pays, dans le but d’appréhender les agents de santé qui prennent des pots-de-vin. Cette démarche a été bénéfique, car elle a réussi à interpeller deux médecins en pleine action.
Elle s’est vêtue d’un voile pour couvrir son visage et s’est déplacée à moto dans ledit hôpital. Au cours d’un reportage sur la scène qui s’est produite, elle a affirmé :
« Beaucoup de gens se sont plaints à propos de la corruption qui régnait dans cet hôpital par rapport à certains soins pour lesquels il ne fallait pas payer ».
Lorsqu’elle a fait sa descente dans le centre, 150 000 shillings lui ont été demandés pour des examens médicaux (examens normalement gratuits).
« Je lui ai fait savoir que je ne possédais pas cette somme, néanmoins, il a tenu à encaisser les sous », dixit Sarah Opendi.
Puis, on lui a demandé d’aller chercher les bandelettes d’analyse auprès d’un stagiaire infirmier qui aussi a réclamé des sous.
« Elle a d’abord payé les sous qu’on lui demandait pour ensuite contacter la police afin que les deux agents soient mis aux arrêts ».
Dr Stephen Kyebambe, directeur adjoint de Naguru, a manifesté toute sa gratitude au ministre pour cette action louable qui a permis d’identifier ces agents de mauvaise foi.
« Opendi est à remercier, pour avoir permis de mettre la main sur ces gens. Nous lui en savons gré. Autrement, les malades allaient subir de plus en plus ce mauvais traitement » a-t-il affirmé.
Ce comportement est récurrent dans les centres de santé publics en Ouganda, où les agents de santé, ne perçoivent qu’un salaire de 70 $ par mois.
Selon Transparency International, l’Ouganda se trouve à la 156e place sur 176 dans la liste des pays les plus corrompus au monde.