Le chanteur congolais est accusé d’avoir violé et séquestré quatre de ses danseuses entre 2002 et 2006.
L’autoproclamé roi de la Rumba congolaise, Koffi Olomidé va de nouveau être jugé en France. Des soupçons d’agressions sexuelles et de séquestrations répétitives sur 4 de ses danseuses pèsent contre lui. Les agressions auraient eu lieu entre 2002 et 2006 à Paris, a informé la justice, vendredi dernier.
Le 31 janvier dernier, Koffi Olomidé, 61 ans avait vu son dossier renvoyer en correctionnelle par une juge d’instruction de Nanterre. Dans le dossier, il était mentionné que les faits reprochés à l’artiste s’étaient déroulés dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), local que l’artiste louait pour servir d’hébergement à ses danseuses, lors de leur voyage pour des concerts ou d’enregistrements en Europe.
Mandat d’arrêt international !
La source a rapporté que Koffi Olomidé fait actuellement l’objet d’un mandat d’arrêt international, après qu’il ait subitement quitté la France, en août 2009, alors que le parquet de Nanterre avait requis à son encontre une mise en examen, avec une amende de détention provisoire.
En février 2012, Koffi avait été mis en examen pour viols aggravés, mêmes sur des mineurs de 15 ans. Mais depuis ce temps, les chefs d’accusation ont été modifiés et la procédure correctionnalisée. Maintenant, Koffi, père de famille est poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité et pour séquestrations.
Esclavage moderne !
Koffi doit être jugé pour avoir aidé 4 femmes congolaises à intégrer le sol français et avoir utilisé celles-ci de façon illégale comme main d’œuvre en leur payant une misère ou même en ne les payant pas du tout. La justice a aussi convoqué 2 hommes, qui sont connus pour avoir été ses complices.
Les 4 femmes, toutes membres de « Quartier latin » avaient porté plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ont préféré vivre en France sans jamais repartir chez elles, au Congo, redoutant d’être les cibles de représailles. Le Comité contre l’esclavage moderne, soutient des plaintes de deux des femmes et se constitue en partie civile pour suivre cette affaire, a indiqué à l’AFP.
Anciennes affaires !
Koffi n’en est pas à ses premiers ennuis judiciaires. Il avait fait l’objet d’une garde à vue de 4 jours après qu’il ait donné un coup de pied violent à l’une de ses danseuses. On l’avait ensuite libéré sous caution.
Antoine Agbepa Mumba alias Koffi Olomidé avait été condamné à Kinshasa à 3 mois de prison avec sursis pour « coups et blessures volontaires » contre son producteur. En 2006, la justice l’avait condamné à 1 ans de prison avec sursis pour fraude fiscale.
Source : Ivoirebusiness.net