Dimanche 3 juin 2012, lors du vol 992 de Dana Air, un vol commercial régulier d’Abuja à Lagos, l’avion McDonnell Douglas MD-83 s’est écrasé contre un immeuble de meubles et d’imprimerie dans le quartier d’Iju-Ishaga de Lagos.
L’accident a entraîné la mort de 153 personnes à bord et 10 autres hors de l’appareil, ce qui en fait la catastrophe aérienne la plus meurtrière impliquant un McDonnell Douglas MD-83, ainsi que la deuxième plus meurtrière impliquant un avion de la série MD-80. C’est aussi le deuxième accident d’avion le plus meurtrier sur le sol nigérian, après la catastrophe aérienne de Kano en 1973.
L’avion transportait 147 passagers, dont 15 étrangers de 9 pays. Les étrangers, confirmés par l’AAIB nigérian, étaient 4 Chinois, 3 Américains, 2 Indiens, 1 Indonésie, 1 Libanais, 1 Allemand, 1 Français, 1 Canadien et 1 Béninois.
Il y avait d’importantes personnalités sur le vol :
Alhaji Ibrahim Damcida, le sous-secrétaire du ministère des industries.
Dr Livi Ajuonuma, ancien directeur de la radiotélévision et de la NNPC, Corporate Affairs.
Shehu Saad Usman, directeur de Mainstreet Bank.
Aikhomu Ehime, fils de l’ancien chef de l’état-major général Augustus Aikhomu.
Selon les rapports, une autopsie a été pratiquée sur les victimes par l’ancien vice-chancelier de l’université d’état de Lagos et pathologiste, le prof. John Obafunwa, qui a prétendu avoir identifié avec succès toutes les victimes. Cependant, l’AAIB nigérian a affirmé que tous les corps n’étaient pas identifiés et qu’au moins trois corps n’ont pas pu être identifiés par l’équipe médico-légale.
Le capitaine du vol était Peter Waxtan, un Américain de 55 ans avec une expérience de vol totale de 18 116 heures, avec 7 466 heures sur le MD-83. Le capitaine a été embauché par Dana Air le 14 mars 2012.
Selon des documents récupérés par l’AAIB nigérian, le capitaine avait été suspendu en 2009 par la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis pour certains délits liés à un atterrissage lourd et à la fixation de panneaux qui n’ont pas été consignés dans le journal de bord.
La licence revalidée qui lui a été délivrée par la NCAA a été tamponnée, mais non signée par un officiel de la NCAA. L’AAIB a signalé qu’il n’y avait aucune preuve documentée que l’équipage avait suivi la formation obligatoire sur la gestion des ressources du poste de pilotage.
Le 13 mars 2017, un rapport final de 210 pages de l’AAIB du Nigeria sur l’accident a été publié. L’enquête a identifié les facteurs qui étaient probablement à la base de cette catastrophe :
1. Le moteur numéro 1 perdit de l’énergie dix-sept minutes après le décollage, puis en approche finale, le moteur numéro 2 perdait de la puissance et ne répondait pas au mouvement de l’accélérateur pour augmenter la puissance.
2. L’omission de l’utilisation de la liste de contrôle, l’incapacité de l’équipage à apprécier la gravité du problème lié à la puissance, et leur échec subséquent à atterrir à l’aérodrome approprié le plus proche.
3. Mauvaise appréciation de la situation, prise de décisions inappropriées et manque de compétence du pilote.