Christophe Richard Adou, procureur de la République de Côte d’Ivoire, a fait savoir que 15 dossiers de corruption vont être examinés. Ces dossiers visent des élus et des anciens directeurs généraux d’entreprises ivoiriennes privées, semi-privées et publiques.
Le procureur a précisé que cette saisine fait suite à des informations communiquées par la Haute autorité pour la bonne gouvernance au Parquet du Tribunal de première instance d’Abidjan.
M. Richard Adou a confié aux journalistes : « 3 des 15 dossiers ont fait l’objet de l’ouverture d’informations judiciaires chez les juges d’instruction du 7e et du 8e Cabinet ».
Il a précisé : « Les 12 autres procédures sont pour certaines en complément d’enquête. Pour d’autres, elles sont en cours d’enquête à la Haute autorité, à la section de recherche de la gendarmerie nationale ou à la police économique et financière ».
En somme, on reproche à ses personnes : « La corruption, l’abus de fonctions de deniers publics et privés, l’enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux ».
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Des hauts cadres impliqués dans ces affaires de corruption !
Le procureur a continué en précisant : « Il s’agit d’un magistrat, de directeurs généraux, d’élus, d’un administrateur civil, d’anciens directeurs d’entreprises privées et publiques et de sages-femmes ». Et il a fini en disant que ces faits ont coûté plusieurs dizaines de milliards au trésor ivoirien.
Il a par ailleurs mentionné que dans un dossier, il peut y avoir plusieurs accusés. Et il a précisé que ces dossiers ont un caractère confidentiel et que seul les concernés peuvent les rendre publiques. À la fin de l’enquête, le Parquet envisage d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs et complices des faits.
Le procureur a fini son propos en disant : « Les enquêtes sont ouvertes contre diverses personnes dont plusieurs ont été auditionnées et d’autres, déjà convoquées à cette fin ».
L’ex-directeur général de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi) a reçu une convocation. Il s’est donc fait représenter par son avocat à cette convocation de la police économique et financière, en brandissant son immunité parlementaire, en tant que député.