Mamoudou Gassama a fait le tour de plusieurs plateaux de télévision depuis qu’il a escaladé un immeuble parisien pour sauver un enfant d’une chute certaine. Le héros de 22 ans est maintenant épuisé et reçoit les conseils de Djeneba Keita, adjointe au maire communiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour ses apparitions dans les médias. En répondant aux questions des journalistes de Libération, la conseillère a révélé avoir rejeté une invitation de l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché », qui a été diffusée samedi soir sur France 2. Catherine Barma, productrice de l’émission, était donc outrée par ce rejet, a rapporté Libération.
« Il n’est pas prêt et ce n’est pas son rôle. On lui demande de juger la politique d’immigration de Macron, ce n’est pas son job », propos de Djeneba Keita, recueillis par Libération.
Il y a eu un clash avec la production de l’émission !
La production de l’émission de France 2 a reçu une réponse négative après avoir adressé une invitation au jeune malien devenu célèbre après avoir sauvé un enfant accroché au balcon d’un immeuble parisien.
HuffPost a eu un entretien avec la production de l’émission pour avoir sa version des faits, et voici la déclaration de la directrice de production : « On était en colère après cette décision. C’était un choc. Bien sûr qu’il était celui qu’il fallait inviter et nous avons souhaité l’avoir sur notre plateau. Son attachée de presse nous a dit qu’il ne pourra rester que 20 minutes dans l’émission. Mais c’est impossible, nous avons un programme bien strict sur « On n’est pas couché » et nous ne changeons ça pour rien : l’invité doit rester sur le plateau jusqu’à la fin de l’émission, même pour les personnes les plus prestigieuses ».
La production attendait donc une réponse définitive de Djeneba Keita. « Elle devait recevoir beaucoup de demandes, mêmes des demandes venant de l’étranger. Catherine Barma a donc choisi de l’appeler elle-même. La famille de Gassama lui a montré l’émission et ils nous ont répondu que l’émission était trop violente et qu’on y agressait les gens », a raconté Catherine Barma. Elle a ensuite ajouté : « Son attachée de presse nous a répondu qu’elle ne nous devait pas d’explications et a raccroché ».