C’était à la faveur d’une conférence de presse à Bruxelles que Jean-Pierre Bemba a affirmé qu’il serait bel et bien de retour à Kinshasa le 1er août et qu’il sera candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018.
L’homme de 55 ans, ex-chef de guerre et ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba a affirmé, durant une conférence de presse dans un hôtel de Bruxelles : « Je vais revenir à Kinshasa dans la matinée du 1er août prochain. Les autorités et l’ONU ont été avertis de mon arrivée ». C’était sa première apparition publique depuis sa relaxe par la Cour pénale internationale (CPI) en juin.
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), son parti politique avait déjà annoncé qu’il serait candidat à la présidentielle du 23 décembre et avait précisé dans la soirée du lundi dernier qu’il serait de retour en République démocratique du Congo le 1er août.
Pour l’heure, aucun meeting prévu !
Jean-Pierre Bemba a expliqué : « Je repars au pays pour des raisons personnelles, pour aller sur la tombe de mon père et pour officialiser ma candidature à la présidentielle. Je n’ai pas prévu de meeting pour le moment ». Il a eu un passeport diplomatique congolais en qualité de sénateur en fonction.
Le 23 décembre 2018, il y aura en RDC les présidentielle, législatives et provinciales. Le peuple congolais connaîtra le successeur de Joseph Kabila après cette élection présidentielle. Joseph Kabila n’a plus le droit de prétendre à un nouveau mandat, mais pour le moment, il ne donne aucune précision sur ses intentions. Jean-Pierre Bemba a précisé : « La constitution est claire, si on la viole, ce serait un désastre pour ce pays ».
Pour préparer le scrutin présidentiel, Jean-Pierre Bemba souhaite que l’opposition parle d’une seule voix. Il a dit qu’il aimerait s’entretenir avec ses leaders, et même avec Moïse Katumbi, ex-proche de Kabila qui a viré du côté de l’opposition en 2015 et qui est en exil depuis mi-2016.
Un programme de 200 pages !
Bemba a précisé : « Je me bats pour que l’opposition présente un seul candidat. Pas forcément moi. Si nous souhaitons qu’il y ait un changement, l’opposition doit présenter un seul candidat. Celui qui sera le plus d’aptitude pour défendre les couleurs de l’opposition aura mon soutien. Pendant que j’étais détenu à la Haye, j’ai rédigé un programme de 200 pages concernant l’économie, le volet social, la santé, l’écologie et l’éducation. Je ne reviens pas sans rien ».
Tout le monde a été étonné par la décision du jury d’appel de la CPI qui a choisi d’acquitter et de relaxer provisoirement Jean-Pierre Bemba début juin à La Haye. En 2016, il avait été condamné à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000.