Ce lundi, José Filomeno dos Santos ancien président du fonds souverain de l’Angola et fils d’Eduardo Dos Santos s’est fait arrêter. En effet, son arrestation s’inscrit dans le cadre d’une lutte contre la corruption engagée par le nouveau gouvernement angolais.
Les procureurs d’État ont demandé la détention provisoire de José Filomeno dos Santos. D’après les infos, il a participé au détournement de 1,5 milliards de dollars (849 398 922 508 FCFA).
Des preuves sérieuses établissent la culpabilité de l’ex-directeur du fonds souverain de l’Angola !
Alvaro Da Silva Joao, procureur général, a fait un communiqué sur l’affaire. Il a dit : « En raison de la complexité et de la gravité des faits et afin de garantir l’efficacité de l’enquête (…), le ministère public a décidé d’appliquer aux accusés une mesure de détention préventive ».
Il a ensuite ajouté : « Les éléments de preuve réunis dans l’affaire constituent des preuves suffisantes que les accusés étaient impliqués dans des activités de corruption ».
L’ancien président angolais, Eduardo Dos Santos avait nommé son fils, José Filomeno, directeur d’un fonds souverain, en 2013. Le fonds avait une dotation de 5 milliards de dollars (2 832 016 442 070 FCFA). Mais, dès son arrivée, le nouveau président du pays, Joao Lourenço, l’a limogé et accusé d’avoir ordonné des virements peu clairs.
Le parti d’opposition Unita se dit très satisfait de l’arrestation de José Filomeno dos Santos. Pour eux, le président Lourenço « honore ses promesses ».
Une démission après 38 ans de pouvoir !
L’année dernière, on a assisté à la démission de l’ancien président de l’Angola, José Eduardo dos Santos. Il a été à la tête du pays pendant 38 ans. Mais avant de quitter les affaires, il avait pris le soin de nommer ses amis et alliés pour prendre la tête des secteurs clés de l’économie nationale.
Oui, dos Santos avait choisi Lourenço pour le remplacer à la tête du pays. Mais ce dernier, après sa prise de fonction, n’a pas tardé à se débarrasser de l’influence politique persistante de son prédécesseur. En fait, il a limogé plusieurs de ses alliés des plus hauts postes de responsabilité.
L’Angola occupe la 2e place des pays producteurs de pétrole en Afrique. Néanmoins, le pays connaît une croissance économique très lente avec un fort taux de chômage.