Dans la région de Bounkani en Côte d’Ivoire, il n’existe pas de pompes funèbres ou de véhicules corbillards, donc les habitants transportent les corps et cercueils de leurs défunts avec des motos.
Là-bas, ce sont les motos, les tricycles ou les véhicules de chargement de type KIA qui font office de corbillard. Cet état de choses est peut paraître drôle et les habitants de la région vivent avec cela depuis plusieurs années déjà.
Dah Ollo Roland, l’homme qui détient le monopole de la fabrication de cercueils dans la ville, a dit que pour ses clients, c’était : « Faire avec cette situation et avec les moyens de bord ». Certains transporteurs ont affirmé qu’il leur est arrivé de tomber avec les cercueil et les défunts dedans, sur les pistes du village.
Il va sans dire que les populations n’apprécient pas cette situation. Pour les habitants, cela ne permet pas de vouer tout le respect qu’il faut aux défunts et pourrait créer une grande panique chez les enfants.
Kardioulasso, Ouattara Korotoum, mère de jeunes enfants, a dit : « Les enfants ont peur de ça. Ils fuient pour se réfugier dans les maisons, en voyant quelqu’un transporter un cercueil à moto ».
Koffi Julien, fonctionnaire et résidant de Bouna trouve qu’il est inapproprié d’utiliser les motos, les tricycles ou encore les véhicules de chargement KIA pour transporter des corps, étant donné que ces engins servent aussi comme moyen de transport public.
Voici son commentaire : « Ce n’est pas correct d’utiliser ces tricycles pour emmener les corps au cimetière, car ce sont ces mêmes engins que les femmes empruntent pour se rendre au marché, ou pour transporter les produits que nous consommons ».
Pour régler ce problème, les habitants de Bouna ont formulé un message à l’endroit des professionnels des pompes funèbres afin qu’ils viennent s’installer dans la région avec l’équipement nécessaire, surtout les corbillards afin de donner du « respect » aux morts.
Source : Aip.ci