La justice française a autorisé l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. François Compaoré est le petit frère de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré. On l’accuse d’avoir participé à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre 1998.
La chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris a donné son avis favorable à l’extradition de François Compaoré.
On avait retrouvé les cadavres calcinés de Norbert Zongo et trois autres personnes le 13 décembre 1998. Les corps étaient à bord d’un véhicule. Lors des enquêtes, les autorités ont pu observer qu’on avait tué les quatre hommes par balle avant de brûler leurs corps.
Il y a de gros soupçons sur l’implication de François Compaoré dans cette affaire. En effet, Norbert Zongo enquêtait sur la mort du chauffeur de M. François, dans des conditions floues.
Lors du soulèvement populaire qui a poussé Blaise Compaoré à abandonner le pouvoir, François Compaoré s’est exilé en France.
À Paris, il s’est fait arrêter dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt international émis par les nouvelles autorités burkinabè.
Cela fera 20 ans que Norbert Zongo est mort dans une semaine. Ainsi, pour l’accusation burkinabé, cette décision du parquet de Paris représente une véritable avancée.
Elle s’est confiée à RFI. « Nous avons beaucoup entendu les membres du clan Compaoré dire qu’il n’y avait rien dans ce dossier. La chambre d’instruction de la cour d’appel vient de montrer le contraire. Nous sommes donc contents de cette décision, même s’il ne s’agit que d’une étape ».
Loin d’être un acquis !
Mais l’extradition de François Compaoré ne se fera pas aussi facilement. Sa défense dispose encore de voies de recours et donc pourront faire annuler cette décision de la Cour d’Appel. En somme, si malgré ces recours, la décision reste inchangée, l’extradition de François Compaoré se fera dans deux ans environ.
