Ce samedi, la situation a vite dégénéré entre les manifestants, « gilets jaunes » et les forces de l’ordre autour de l’Arc de Triomphe. Durant toute la journée, le monument a subi des assauts, tagué, occupé et saccagé. Le Centre des monuments va s’en occuper ce dimanche pour le réparer. Le public n’y aura donc pas accès.
Lors de la manifestation, il y a eu des « casses étendues et systématiques » à l’avenue Kléber reliant la place du Trocadéro à celle de l’Étoile. C’est notre journaliste Jean Chichizola qui nous rapporte cette information. Ce matin, les habitants de cette avenue du XVIe arrondissement de Paris ont eu droit à un paysage désolé. Il y a des voitures calcinées, de vitrines brisées et de magasins pillés.
Ce dimanche, les Parisiens découvrent une ville totalement saccagée. Pendant ce temps, le gouvernement envisage d’instaurer l’état d’urgence, pour empêcher de nouvelles scènes d’émeutes. Déjà en 2005, après les émeutes, cela avait été le cas et aussi plus récemment après les attentats de 2015.
Une fois de plus, il y a des barricades partout à Paris. Les manifestants ont pillé plusieurs chantiers pour pouvoir installer ces barricades. Les « gilets jaunes » en avaient déjà installé la semaine dernière. Néanmoins, beaucoup n’avaient pas résisté longtemps.
Certains gilets jaunes ont même attaqué quelques bâtiments, faisant céder leurs grilles. C’est le cas de celle des Tuileries, descellée avant de s’effondrer sur les manifestants. Un homme a eu de graves blessures et devait recevoir des soins dans l’urgence.
Au levé du jour, les Parisiens ont pu voir les nombreuses inscriptions, tracées sur les murs pendant la journée.