C’est tout juste que la dernière épidémie d’Ebola vient de s’éteindre et déjà une nouvelle fait des ravages dans l’est de la République démocratique du Congo. La nouvelle est tombée le mercredi 1er août dernier, dans un communiqué du ministère de la Santé. Depuis le début de cette nouvelle épidémie, les autorités ont enregistré au total 43 cas de fièvre hémorragique à virus Ebola, dont 13 confirmés. Il y a aussi eu 33 décès, dont trois parmi les 13 cas confirmés, d’après le dernier bilan datant du samedi.
Cette nouvelle épidémie s’est déclarée autour de la ville de Beni, dans la province du Nord Kivu, à Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni. C’était une dame de 65 ans « décédée chez elle » fin juillet après avoir été hospitalisée qui avait attiré l’attention des autorités sanitaires. Le ministère de la Santé à précisé : « Après son enterrement non-sécurisé, les membres de sa famille qui s’occupaient d’elle ont commencé à présenter les mêmes symptômes et sept d’entre eux sont décédés ».
Une zone de guerre qui complique la tâche !
Le ministère a expliqué : « Comme lors de la précédente épidémie, qui a fait 33 victimes et s’était terminée fin juillet, la vaccination fera partie intégrante de la riposte ». Le directeur général de lutte contre la maladie a aussi précisé : « Nous enclenchons toutes les machines qu’il faut pour endiguer l’expansion de l’épidémie à Beni. Nous ne sommes qu’au troisième jour de l’organisation de la riposte. Nous ne pouvons pas vous dire qu’il y a une bonne évolution ou non, pour la simple raison que nous sommes en train de faire l’état des lieux ». Ses propos ont été rapportés par la radio onusienne Okapi.
Des groupes armés, notamment les redoutables Allied Democratic Forces (ADF, ougandais) sèment déjà la terreur dans cette région au nord de la province du Nord depuis des années. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) craint véritablement l’apparition d’une nouvelle épidémie dans une zone de guerre. Vendredi dernier, Peter Salama, son directeur général adjoint en charge des réponses d’urgence a affirmé : « Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet ».
