On a de nouvelles infos sur les conditions d’incarcération des deux rappeurs français, mis aux arrêts en attendant qu’ils ne comparaissent devant un tribunal. Ils en étaient venus aux mains, au beau milieu de l’aéroport d’Orly le mercredi dernier. Cet incident a retardé plusieurs vols, obligé les dirigeants de l’aéroport à fermer temporairement un hall et les deux artistes et leurs équipes ont saccagé plusieurs boutiques. Aussi, 9 membres de leurs équipes seront aussi emprisonnés jusqu’à la date d’audience.
Les membres du jury ont pris environ deux heures d’horloge pour prendre cette décision : Booba, Kaaris et neuf membres de leurs équipes resteront en prison jusqu’au 6 septembre, date de tenue de leur procès. Pour justifier cette décision, le président du tribunal correctionnel de Créteil a parlé de « l’animosité persistante entre les deux groupes et le risque de nouvelles altercations ».
Le public était bien pris de court et il l’a fait savoir à travers ses cris de colère. Immédiatement après ce verdict, les avocats des deux rappeurs ont déclaré qu’ils allaient faire appel de cette décision. Booba, 41 ans, et Kaaris, 38 ans ont d’abord passé deux nuits en garde à vue avant de retourner maintenant en prison avec leurs neuf amis qu’on pense avoir pris part à l’altercation entre les deux artistes, mercredi dernier dans un hall de l’aéroport d’Orly. Ils pourraient même écoper de 7 ans de prison.
Booba a affirmé : « Ce qui est arrivé est inexcusable ».
Devant le tribunal vendredi dernier, Booba avait déclaré : « Ce qui est arrivé est inexcusable », pour ramener le calme. « L’abcès a été crevé, si on doit être irréprochables pour la justice et le rap, on le sera sans problème », avait-il ajouté.
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Son défendeur, Me Yann Le Bras avait également essayé de laver un peu cette image de « rappeurs qui se déchaînent dans un aéroport ». Il disait : « Ce sont des quadragénaires, pères de famille » et il a décrit son client, Booba, originaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine, comme un « chef d’entreprise exemplaire ».
De son côté, Kaaris dit : « Tout est terminé, tout est apaisé ».
Kaaris, originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis) a martelé : « Tout est terminé, tout est apaisé ». L’un de ses avocats, Me David-Olivier Kaminski a précisé que le seul vrai provocateur de toute cette bagarre était Booba et que « son client n’avait rien à faire en prison ».
Pour éviter que les deux rappeurs adversaires ne se tapent dessus à nouveau, eux et leurs amis ont été enfermés dans différents centres pénitentiaires : Kaaris à Fresnes (Val-de-Marne) et Booba à Fleury-Mérogis (Essonne), d’après les infos qui nous sont parvenues ce vendredi.
Les deux rappeurs seront seuls dans leur cellule, chacun de son côté et ne seront pas non plus autorisés à traîner avec les autres détenus durant leur promenade. Notre source a expliqué : « C’est une mesure prise pour les protéger ».
Source : Ouest-france.fr
