« Je suis prêt à donner mes 5 ballons d’or pour avoir une Coupe du Monde ». Hier samedi 30 juin 2018, l’Argentine a été sortie de la Coupe du Monde par la France au terme du premier 8e de finale de cette compétition. Lionel Messi n’a rien pu faire pour aider l’Albiceleste à remonter la pente, lui qui avait tout gagné avec son club le Barça. Et ce sera sans nul doute sa dernière Coupe du Monde, donc on n’est pas certain qu’il puisse remplacer Diego Maradona dans le cœur des Argentins. Léo Messi ne s’est jamais retrouvé au centre de frasques comme on a l’habitude de le voir avec les stars, à l’exception de ce scandale d’évasion fiscale et il a épousé son amour de jeunesse, Antonella Roccuzzo. Léo est tout aussi studieux que son prédécesseur, Maradona est controversé. Cependant, Léo qui aura 35 ans lors du Mondial 2022 au Qatar, n’a pas eu d’autre titre avec son pays qu’une médaille d’or olympique 2008, contrairement à Diegodito qui a offert une Coupe du Monde à l’Albiceleste.
Trêve de comparaisons !
Claudio Tapia, président de la Fédération argentine de football (AFA) avait dit, avant l’élimination de l’Argentine du Mondial 2018 : « J’entends souvent les gens dire que si Messi ne gagne pas la Coupe du Monde, Maradona sera toujours devant lui. Pour moi, ces comparaisons n’ont pas raison d’être ». Il faut tout de même noter qu’il existe un grand fossé entre Maradona et Messi qui n’a marqué que petits 4 buts en Coupe du Monde, perdu une finale contre l’Allemagne en 2014 et a été éliminé hier samedi 30 juin 2018 en huitièmes de finale. Cependant, seul la Pulga n’est pas responsable de cet échec. « Au Barça, il a des repères et un collectif très soudé, il peut alors explosé. En Argentine, le collectif n’est pas bon. Les Argentins ont estimé que Messi (5 Ballons d’Or de 2009 à 2012 et 2015; 4 Ligue des Champions 2006, 2009, 2011, 2015; 8 Ligas) seul suffit pour faire la différence et qu’ils n’ont pas besoin de grand-chose d’autre », selon Raynald Denoueix, l’ancien entraîneur de Nantes se confiant à l’AFP.
François Manardo, ancien chef de presse de l’équipe de France, désormais consultant sur BFM/RMC Sports a laissé entendre : « Quand vous confiez tout à un joueur, veuillez à choisir quelqu’un de vraiment mature. Il s’agit d’un homme qui choisit d’éviter tous les médias à cause d’un papier parlant de Lavezzi, qui disait que ce dernier avait fumé un joint au centre d’entraînement. Avouons que cette décision n’est pas très intelligente ». Alexandre Juillard, auteur du livre « Insubmersible Messi » en 2017, a précisé : « La Fédération argentine n’a rien pu faire durant sa carrière. Elle était occupée à gérer les guerres de clans, les guerres politiques et se contentait de surfer sur le fait d’avoir le meilleur joueur du monde. Messi n’a pas les aptitudes pour affronter ça. Il n’est pas une tête forte, un politique, un Maradona ».
Quatre finales perdues !
Les médias argentins ne laissent personne s’attaquer à Messi, encore moins depuis qu’il a fait savoir sa décision de prendre sa défaite internationale juste après sa quatrième finale perdue. La troisième consécutive en Copa America 2007, 2015, 2016 et Mondial 2014), avant de changer d’avis en 2016. Mais il a été une cible de choix après la débâcle de l’Albiceleste face à la Croatie. Le champion du monde 1978, Daniel Bertoni a dit : « Peut-être que l’équipe ne fait rien pour Messi, mais lui, il n’apporte rien à l’équipe ». Contre le Nigeria, il a été décisif, mais les médias, les Argentins et tous les fans du foot risquent encore de s’en prendre à lui après ce 8e de finale perdu face à la France. Alexandre Juillard a tôt fait de dire : « Il fait une cible de choix pour les médias argentins, qui préféreront certainement jeter tout le tort sur lui, au lieu de faire remarquer la catastrophe qu’est le foot argentin avec une fédération qui ne fait rien de la bonne façon ». Plus encore, Messi est en train de perdre sa rivalité contre Cristiano Ronaldo. Aussi bling-bling et individualiste que Messi est mutique et collectif dans son jeu. Cristiano Ronaldo pourrait être le premier à décrocher 6 Ballons d’Or. Avec la Casa Blanca, CR7 a eu sa 5e Ligue des Champions en mai dernier, une de plus que Messi. Mais le plus important reste le sacre en Euro qu’il a offert à son pays le Portugal en 2016. Cette année-là, l’Argentine avait perdu sa finale contre le Chili en Copa America aux tirs au but. Les comparaisons sont loin d’arranger Messi.
Source : Parismatch.com
